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 Ma vision de warmachine by PA

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MinhMinh

MinhMinh


Messages : 606
Date d'inscription : 27/12/2015
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Ma vision de warmachine by PA Empty
MessageSujet: Ma vision de warmachine by PA   Ma vision de warmachine by PA EmptySam 14 Jan - 12:54

Je partage cette vision de warmachine :

https://shakeeffect.wordpress.com/2017/01/03/construire-et-varier-ses-propres-listes-ideologie-ou-necessite/#more-481


Construire et varier ses propres listes : idéologie ou nécessité ?

Je n’ai absolument pas la prétention de détenir la vérité absolue sur le sujet, ce qui va suivre relève donc de mon opinion, humble certes mais construite cela étant.

Est-ce que construire ses propres listes, et les faire varier, relève de l’idéologie, ou est-ce plutôt une nécessité ?

Avant tout, définir ce que j’entends par idéologie. Ce que je cache derrière ça, c’est le discours entendu par-ci par-là sur nos forums qui a tendance à sèchement et abruptement condamner toute forme de netdecking (NB: le fait de copier ses listes sur le net). Il est en effet des joueurs qui ont la pratique en horreur (c’est leur droit) et qui vont dès lors être assez virulents à l’égard de ceux qui cherchent à s’inspirer (plus ou moins directement) de ce qu’ils trouvent déjà tout fait ailleurs sur le net. Par exemple, tel nouveau joueur va poster un sujet sur lequel il propose à la critique une liste qui se trouve être celle d’un autre en demandant des conseils. Arrivent alors ces chevaliers blancs de l’originalité qui lui tombent dessus, parfois sans ménagement. C’est cela que j’appelle ici une idéologie : au nom de ses propres principes, aller attaquer ceux qui ne partagent pas les mêmes valeurs. On ne peut pas s’en servir pour poser une analyse comme on cherche à le faire ici. Plus simplement : il n’y a pas de bien ou de mal dans le netdecking, il nous faut regarder plus loin.

Dès lors, quid de cette pratique qui consiste à s’inspirer de ce qui se fait ailleurs? Analysons d’abord le pourquoi, en nous appuyant sur des exemples que j’ai pu observer au cours des dernières années.

Prenons le cas d’un débutant complet qui se lance dans le jeu. Il débute dans une faction, et cherche des idées. Il va donc en toute logique chercher l’inspiration soit en discutant de vive voix en magasin, soit chercher sur le net des listes de sa faction, histoire de ne pas se ruiner dans l’achat de références chères (pas de débat ici, nous pratiquons un loisir qui a un coût). J’enfonce des portes ouvertes là, mais on peut aisément le comprendre, personne n’aime lâcher 100€ dans une unité qui est foncièrement inutile avec son caster de départ. On a donc l’argument ici du prix, ou du moins du capital de départ qui est conséquent à mettre sur la table.

Deuxième cas, celui d’un novice qui cherche à progresser et enchaine les roustes. Nous l’avons tous expérimenté, plus ou moins longtemps, mais vous en conviendrez avec moi: la courbe d’apprentissage de WH est ardue. Certains passent des mois et des mois sans faire une seule victoire, mais persévèrent. Nous pratiquons un jeu où l’expérience montre que ce n’est pas la liste qui fait le résultat (j’y reviendrai) mais bien le joueur. Hors cela n’est pas forcément immédiat au départ, et devant une difficulté qu’on peut estimer insurmontable au départ, on est facilement tenté (surtout si on arrive d’autre jeux où la liste compte plus) de changer de liste/pairing en s’inspirant de ce qui se fait ailleurs, en pompant les listes « qui tournent », pour tenter de « progresser » (et là les guillemets sont importants). C’est humain, c’est logique: personne n’aime prendre déculottée sur déculottée, et pour essayer de trouver ou retrouver du plaisir dans le jeu on peut être amené à chercher une solution autrement.

Troisième cas, celui d’un compétiteur forcené dans l’âme. Attention, le but n’est pas ici de dire « bouh le méchant gros bill mangeur de tit n’enfant ». Non, ce joueur se trouve être passionné par la compétition, et trouve son bonheur dans la quête de l’optimisation et dans la soif de résultat, comme n’importe quel sportif de compet (je l’ai été, autre temps ). Il n’y a rien de mal à cela, chacun trouve son plaisir dans notre hobby de la manière qui lui convient. Ce joueur-là peut être tenté d’aller chercher le résultat en s’inspirant de listes portées par des joueurs qui ont gagné ici ou là tel ou tel tournoi, profitant de leur expérience parfois (souvent) plus ancienne. Le raisonnement est logique, on se dit que si tel truc a gagné tel tournoi, c’est que ça ne doit pas être trop déconnant. Encore une fois, j’enfonce des portes ouvertes mais c’est un profil qui se développe dans la communauté. Et je me répète, ce n’est pas un mal ou un bien.

Avec ces trois exemples, on a globalement fait (à peu près) le tour des raisons qui incitent les gens à s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, et de ne pas privilégier la construction de ses propres listes de A à Z: financière, plaisir du jeu, quête du résultat. Essayons maintenant d’y revenir une par une.

Concernant l’aspect financier, il est difficile de remettre en cause le fait que lorsque on débute complétement, avoir deux trois indications sur ce qu’il convient d’associer (du moins au début) est assez utile. On a vu des joueurs être dégoutés parce qu’ils avaient mis sur la table plusieurs centaines d’euros en vain, et ne s’amusaient pas parce qu’il leur fallait remettre encore des sous dans d’autres figurines plus adaptées. On peut dès lors retenir comme bonne idée d’aider un débutant à se constituer sa première liste pour qu’il se forge sur le terrain sans avoir l’impression de ne rien pouvoir faire, mais que cette aide doit se faire avec parcimonie. En effet, si on donne trop d’indications à ce débutant, jamais il n’ira de lui-même explorer ce que sa faction propose, et on assistera inexorablement à un appauvrissement du jeu: un gars arrive dans une faction, regarde ce qu’il se fait, imite, ne fait plus que ça parce que ça semble fonctionner. Pouf, cercle vicieux: les suivants arrivent, voit que telle ou telle liste tourne, s’en inspirent, et bing il n’y a plus que trois casters d’une faction qui tournent. Autre exemple, un débutant fait l’effort de réfléchir de lui-même, un gars expérimenté arrive « Nan mais ta liste serait mieux avec Wurmwood laisse tomber » ou « Tu devrais t’inspirer de liste Sorcha2 de machin » (exemples pris complétement au hasard..) : comment voulez-vous qu’on assiste à un essor de la variété du jeu? On passe avec ce fonctionnement probablement à côté de tout un tas de constructions de listes amusantes à jouer. C’est un peu comme dire que le remède contre le cancer se cache dans la tête d’un gamin qui n’aura pas accès à l’école : si on lui donne par les moyens, tout le monde perd. Il convient donc d’aider les débutants à se lancer, qu’ils ne soient pas dégoutés du jeu. Mais il faut ensuite les encourager à chercher par eux-mêmes: qui sait, on verra peut-être émerger de belles nouvelles idées? A l’époque de la MK2, c’est parce que certains ont tenté d’autres choses que Runes of War et Deny2 en tier sont devenus populaires…plusieurs années/mois après leur sortie. Si chaque effort d’originalité se trouve aiguillé vers de l’existant, on assistera à un effet tunnel chez le débutant, et par voie de conséquence chez toute la communauté.

Venons-en à celui qui cherche à arrêter de prendre des roustes. Celui-ci joue du coup depuis quelques temps, et gagne de temps en temps quand même, mais il aimerait pouvoir se défendre un peu mieux. Mais là, on tombe malheureusement dans un des écueils de ce jeu, qui est très riche et très complexe. En effet, les interactions entre les différents éléments d’une liste et les synergies qui peuvent se développer vont au-delà de ce que l’on peut simplement lire sur les cartes. Telle ou telle stratégie qui est venue à l’esprit de tel ou tel joueur ne sera pas écrite sur sa liste. Et on se dirige alors vers un phénomène assez courant, que j’ai pu observer en MK2 avec ma liste Sorcha2. Après l’avoir conçue et emmenée à quelques tournois, j’ai pu voir qu’elle était reprise à gauche à droite par de nombreux joueurs, parfois adaptée légèrement. Seulement il s’agissait d’une liste avec beaucoup d’interactions et des ordres d’activations pénibles, où la perte de certains éléments au mauvais moment pouvait condamner la partie. Bref, même si c’était clair dans ma tête parce que je l’avais conçue et pratiquée en l’ajustant (et donc en voyant bien l’utilité ou non de chaque pièce dans telle ou telle situation), cette liste était peu efficace à moins de la pratiquer très régulièrement. Je ne cherche pas à m’envoyer des fleurs ici, mais je m’appuie sur un exemple que je connais assez bien puisqu’en étant à l’origine. Si on en revient du coup au gars qui cherche à ne plus prendre de roustes, on aura un effet contre-productif: la liste qu’il aura trouvée sur le net ne tournera pas forcément aussi bien qu’il espérait, et là où il cherchait à retrouver ou trouver du plaisir dans le jeu, au contraire cela l’enfoncera peut être davantage. On retiendra du coup qu’il vaudra mieux qu’il s’inspire peut être plutôt de compte rendus de joueurs, qui décrivent leur stratégie et leur construction de liste, et qu’il s’abreuve de rapports de bataille vidéos/écrits pour qu’en lui émerge des idées nouvelles, et que ce soit ses propres outils dont il dispose ensuite. C’est un peu comme si on donnait la dernière bête de guerre en termes de machine à un technicien, avec le mode d’emploi en chinois: il ne va pas en faire grand-chose. Alors que s’il créé une machine qui répond à ses besoins, ça marchera beaucoup mieux.

Dernier cas, celui du gars qui joue la gagne (façon de parler mais vous voyez où je veux en venir), et cherche la liste qui tourne. Le raisonnement ici est (je simplifie) telle liste a gagné tel tournoi, ça doit bien marcher, en avant je pompe ça et je joue (que) ça. Oui sauf qu’en fait non. Ici il y a méprise au niveau de l’influence qu’à la liste au détriment du niveau du bonhomme. Plus simplement: c’est le joueur qui est bon, pas la liste. Nouvelle porte ouverte enfoncée (on ne s’arrête plus) mais il faut néanmoins le noter. Au contraire, en allant directement chercher les « listes qui tournent » le champion en devenir se met des sacrés bâtons dans les roues, puisqu’il sera incapable de voir au-delà des pairings qu’on lui a quelque part « imposés ». Au niveau « vision du jeu », il y perdra beaucoup, et par exemple ne saura pas bien appréhender la notion de matchup, puisqu’il n’aura pas exploré sa faction. Exemple, mon ami Juju. Quand il a débuté, venant du milieu compétitif de Battle (exemple de l’ETC), il s’est naturellement orienté vers les casters de l’époque qui tournait: eFeora/Harbringer. Bing premier gros tournoi, l’APAV, et une partie révélatrice contre Val (grand joueur aujourd’hui un peu en retrait), qui jouait des listes Skornes de son crue. S’en est suivie une grande discussion salutaire, où Val lui a expliqué le processus de création de liste comme quoi il fallait passer par la phase de construction de son pairing et de ses listes pour avoir une bien meilleure vision du jeu et des pairings, une approche plus globale beaucoup plus efficace sur le long terme. Juju est donc parti de là, a fait ses pairings (Thyra, en MK2, oui ma brave dame) et a ainsi progressé, assez rapidement, là où il aurait pataugé s’il avait poursuivi ses habitudes de Battle où la liste faisait globalement le taff (je simplifie). Dans l’idée, retenir que chopper les grosses listes directement en croyant faire un pas vers les résultats vous pénalisera plus qu’autre chose: vous gagnerez peut être dans votre quartier, grand bien vous fasse, mais dès que le jeu évoluera ou que vous vous frotterez à des choses moins courantes par chez vous, vu que votre vision du jeu aura eu des œillères pendant votre phase d’apprentissage, plus grande sera le désenchantement. Commencez plutôt par partir d’un caster qui vous parle à la lecture des cartes, et essayez de construire quelque chose autour. Et si on parle aussi du « j’ai pas le temps d’apprendre par moi-même, je veux du résultat rapidement », là j’aurai un autre conseil: changez de jeu.

On en arrive donc à la conclusion de cette analyse, vous l’aurez compris, assez naturellement en ce qui me concerne. Mais juste avant de conclure, je reviens rapidement sur la partie varier ses listes. J’ai abordé en filigrane le sujet ci-dessus, lorsque je parle de construire ses listes.

L’idée rejoint un peu mon dernier paragraphe : en vous focalisant sur un pairing ou sur une façon de construire ses listes (gnii jack lourd in your face) vous allez vous coller des œillères et passer à côté de plein de choses, et surtout passer à côté de la richesse du jeu. Par exemple, je m’éclate en ce moment avec une liste Vlad2 qui n’a rien à voir avec les gunline, jack spam classiques, après avoir joué Harkevich jack heavy, Strakhov avec son Conquest et plein de cav, ou Irusk2 doomspam. En jouant tout ce panel de listes, je vois certaines choses qui me permettent d’en construire d’autres. Typiquement, en envoyant Vlad1 gunline contre Wurmwood, j’ai eu plein d’idées pour une liste Vlad2. Alors que si je m’étais obstiné avec Harkevich, je me serai enfoncé dans une voie relativement sans issue à base de jacks. Bref, variez vos listes, testez plein de concepts différents. Et je ne vous parle même pas du plaisir qui vient lorsque vous aboutissez à quelque chose de fun à jouer qui sera de votre cru.

Pour conclure ce pavé, vous l’aurez compris, je ne peux qu’exhorter chaque joueur à faire parler sa créativité et ses intuitions. Que vous soyez débutant, en recherche de plaisir de jeu, ou compétiteur dans l’âme, aller vers des listes qui ne sont pas de votre crû ne vous amènera pas dans la bonne direction. Proposez plutôt de nouvelles choses, alimentez le shmilblik, prenez du plaisir en le faisant, enrichissez la communauté, quitte à vous planter et à recommencer.

Bref, n’ayez pas peur, ce n’est qu’un jeu…
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